L’arbitrage selon Antoine Pouhaër
Originaire de Montoir Atlantique Cyclisme, celui qui a rejoint le PCO en 2019 a passé son examen d’arbitre national cette année et nous présente rapidement son parcours.
Peux-tu te présenter ?
J’ai 29 ans, je suis ingénieur dans le milieu ferroviaire dans le civil. J’ai rejoint le PCO en 2019 après avoir commencé le cyclisme en 2007 en Bretagne, d’où je suis originaire, au Montoir Atlantique Cyclisme. J’ai passé mon examen d’arbitre national en début d’année après avoir été arbitre régional pendant 4 ans.
Quelles sont les qualifications requises pour devenir arbitre ?
Il faut se rapprocher du comité régional qui dispense une formation chaque année sur plusieurs samedis en décembre-janvier. Un examen conclue cette formation. Une fois reçu, la commission régionale du corps arbitral nous désigne sur des courses en fonction de nos disponibilités.
Quel est ton parcours en tant qu’arbitre et quels sont tes objectifs ?
Je me suis lancé là-dedans après mon déménagement à Paris. J’ai vite compris que je ne pourrai plus m’entraîner dans des conditions optimales comme avant. J’avais aussi le sentiment de ne plus pouvoir réussir grand-chose de plus en tant que coureur. Je cherchais donc une autre façon de progresser dans le milieu du cyclisme et j’ai trouvé cette alternative.
Mon objectif est d’aller le plus haut possible. Il y a encore deux niveaux au-dessus du mien : National Elite et International. C’est à partir du niveau National Elite que l’on peut espérer être désigné sur des courses internationales. Cela demandera évidemment du travail mais il n’y a pas de complexe à avoir.
Peux-tu nous décrire le rôle de l’arbitre ?
À notre niveau sur des courses en circuit, l’arbitrage consiste à vérifier la régularité des engagements, de l’épreuve en elle-même et d’établir le classement avec un rapport comprenant notamment les éventuelles sanctions.
L’arbitre doit être en mesure d’agir face à n’importe quel imprévu pour préserver la sécurité et l’équité de la course, en fonction des conditions notamment organisationnelles, quitte à sortir du cadre règlementaire cycliste stricto sensu.
As-tu une anecdote à nous partager ?
Le fait d’arbitrer des coureurs avec qui j’ai couru est quelque chose d’assez particulier. Par exemple, il y avait un certain Nicolas Riou qui participait au critérium de Paris 14 l’année dernière. Il faut savoir que ce gars était la terreur de notre peloton dans les catégories jeunes en Loire-Atlantique, il y a une quinzaine d’années, et qu’il est donc associé à ma jeunesse. Le fait de lui remettre son dossard et d’échanger quelques mots, cela fait très drôle après autant d’années. Mais il n’est évidemment pas question de donner le moindre passe-droit.
Le mot de la fin
Pour finir, si cela peut donner des idées à d’autres passionnés, il faut savoir que l’arbitrage est une réelle alternative pour gravir rapidement les échelons dans le milieu du cyclisme et même faire des courses à l’étranger. En termes d’investissement, cela n’a rien à voir avec ce que doit endurer un coureur. Notre sport a besoin d’arbitres !