Aurélie Catherine : « Retrouver une équipe et une ambiance féminines me ferait rêver! »

Aurélie Catherine est elle est l’une des rares féminines du Paris Cycliste Olympique, mais elle n’est pas la moins active sur les routes à l’entrainement comme en compétition, comme le démontre son titre de Vice-Championne UFOLEP en 2012. Rencontre et interview…

Aurélie, pourquoi as tu choisi de faire du cyclisme sur route en compétition ?
Avoir un membre de sa famille dans le vélo donne bien souvent le virus (note : Michel Catherine, le père d’Aurélie, est coureur au PCO). Bercée sur le vélo de mon papa chaque week-end, j’ai eu rapidement l’envie d’en faire autant. Seulement mes parents n’ont j’aimais été trop d’accord. Trop dur trop exigent et pas ce qu’il y a de plus féminin. En attendant j’ai touché à d’autres disciplines (basket, natation, tennis, judo, etc.) jusqu’à un hiver ou mon papa ma proposé de faire du vélo avec lui histoire d’essayer. Une année plus tard, j’ai eu le sésame pour accrocher un dossard.

Ton meilleur et ton pire souvenir sur le vélo?
Difficile à dire, il y en a beaucoup ! … Les pires, je dirai un temps exécrable en course ou à l’entraînement lorsque les mains ne sont plus capables d’appuyer sur les freins, quand les dents cognent, ou encore les gamelles et les crevaisons dans les plus mauvais moments. Le meilleur, je dirai ma première course à étape FFC en junior où les organisations sont grandioses surtout quand on découvre le milieu.

Ta performance de référence?
J’ai pas réellement de perf référence. Je suis arrivée dans le vélo sur le tard (17ans) pendant que la majorité du peloton avait déjà une dizaine d’années d’expérience, l’apprentissage n’était pas évident. Comme Poulidor j’ai pris l’habitude de faire souvent 2ème , la plus notable étant celle au championnat de France UFOLEP 2012 dans la catégorie des 20/29 ans.

Souhaiterais tu voir une équipe féminine au PCO? Quels sont tes autres rêves au sein du club?
Cette année il y a pas mal d’équipes féminines en Île de France. En voir au PCO c’est sur que j’aimerais, soyons réaliste, c’est beaucoup de travail, d’investissement en plus pour le club et trouver des filles serait une chose difficile. Retrouver une équipe et une ambiance féminine comme je l’ai déjà vécu à l’US Métro me ferait rêver. Quoiqu’il en soit, je suis vraiment très contente de la nouvelle dynamique prise par le PCO ces deux dernières années. Une vraie ambiance d’entraide d’égalité de sérieux et d’humour arrosés de beaux résultats des plus jeunes aux moins jeunes. Entendre les membres de l’équipe s’encourager sur les courses ça c’est un super état d’esprit.

Quels sont tes parcours d’entrainement? A quoi penses-tu quand tu roules?
Quand je vais rouler je fais au plus simple et au plus rapide en allant au circuit de Longchamp à Boulogne. Pour le rythme c’est parfait. Le mont Valérien et les rues de Montmartre pour les bosses, puis lorsque que je suis en Bretagne, mon terrain de jeu favori reste la forêt de Brocéliande et le terrain militaire de Coetquidan. A quoi je pense ? : « entraînement difficile : course facile« .

Qu’est ce que tu aimes dans le vélo? 
Accrocher un dossard, une belle partie de manivelle, se faire la guerre puis se serrer la main après la ligne… En somme, du vrai vélo !